Cérémonie de départ à la retraite
de Daniel BRIAS,
Chef de secteur GUINTOLI

Souvenirs en images et en paroles de cette belle journée
du 3 février 2017 au Garden Golf de Mionnay dans l'Ain.

Les discours sont ci-dessous, au fil des images...


Bonne visite du blog !
Le reportage est à usage privé, merci de ne pas diffuser les photos.
Pour les visualiser en diaporama, double-cliquez sur l'une d'elles.
Pour les copier, glissez-déposez votre sélection sur le bureau de votre ordinateur ou dans un dossier.

































Discours de Denis LABOUEBE


Bonjour à tous,
Je vais commencer par quelques remerciements, tant que tout le monde est attentif !
Vous êtes ici nombreux, et je sais que certains sont venus de loin, ce qui atteste de votre amitié pour Daniel et de l’importance de cette journée !
Merci tout d’abord à toi, Daniel, qui a voué une grande partie de ta vie à l’entreprise, et j’y reviendrai
Merci également à ta famille, qui a sans doute souvent partagé par procuration les tracas des chantiers dont tu avais la charge
Merci aux retraités, parmi lesquels bien sûr Bernard, qui ont partagé avec toi les hauts et les bas inévitables de notre métier   
Merci aussi à tous les représentants encore actifs du Groupe,  qui ont fait le choix courageux de sacrifier une partie de leur journée de travail pour venir faire la fête
Et bien sûr, merci à nos chers clients présents dans la salle, sans qui nous n’existerions pas (je le dis d’autant plus facilement que nos clients sont aussi des amis …)
Et pour finir, merci à tous ceux qui ne se seraient pas reconnus dans l’une ou l’autre catégorie d’être venus, l’important étant de partager ce moment de joie avec Daniel.

Alors Daniel, « Qu’est-ce tu dis ? » (Apparemment, ça veut dire bonjour dans le Pilat …)
Moi, je dis que 60 ans, par les temps qui courent, c’est tôt pour prendre la retraite. Mais il faut dire que tu as commencé de bonne heure :
Dès l’âge de 19 ans, le bac en poche, tu tombes dans le chaudron des TP.

Au plutôt, c’est ton frère Bernard qui t’y pousse en t’embauchant comme « porte mire » (pour ne pas dire homme à tout faire) dans l’entreprise MENUSAN. Nous sommes en octobre 1975.
Etant moi-même en culottes courtes à l’époque, je te laisserai narrer tes jeunes années et tes premières expériences marquantes. Apparemment, c’était l’aventure avec un grand A.
En feuilletant ta biographie, j’ai toutefois été frappé de constater qu’un de tes premiers chantiers a été l’autoroute A42 Miribel Dagneux, et que ton cycle professionnel s’est quasi achevé au même endroit durant les chaudes nuits de l’été dernier (à plus d’un titre).
En 1980, l’entreprise MENUSAN est rachetée par GUINTOLI et, soucieux de ne pas faire d’ombre à Lucien GUINTOLI, tu préfères aller voir ailleurs si l’herbe n’est pas plus verte.
Après un très bref passage dans le Jura, c’est la montagne qui te gagne : ta passion du ski se concrétise et tu deviens perchman à La Plagne.
C’est bien, mas ça rapporte pas trop !
Aussi, dès 1982, tu reviens au bercail. On te propose une embauche GUINTOLI, sous réserve de l’obtention de l’important chantier de l’A40, manifestement fait pour toi. Manque de pot, l’affaire est raflée par l’entreprise MAZZA, et tu fais partie du package : 5 ans de purgatoire de plus sans pouvoir toucher le graal, à savoir intégrer GUINTOLI.
Mais la patience finit par payer, et enfin le pacte est conclu en 1987 : tu débutes chez nous comme Conducteur de travaux. Dès lors, les opérations s’enchaînent, petites, grosses, souvent compliquées, et tu gravis les échelons jusqu’au poste de Chef de secteur.
Autant dire que tu as largement participé à l’évolution du groupe NGE, toi qui as été des premiers chantiers d’élargissement et donc de la naissance du Multimétier, qui as réalisé des travaux à terre mais aussi dans l’eau, dans des tunnels, sur des rails…
Parfois dans le désordre d’ailleurs ; je me rappelle particulièrement du port de Pont de Vaux, dont la mise en eau spectaculaire était malheureusement totalement imprévue, quelques jours seulement avant la fin du creusement !
Pour ma part, j’ai connu Daniel en 2007, date à laquelle je suis arrivé à Lyon pour seconder Bernard. En fait, je ne l’ai rencontré la première fois que 6 mois après avoir pris ma fonction. En effet, (vous vous rappelez sa passion du ski), une mauvaise chute (sans doute liée à une pente mal dégrossie à la raclette) s’est soldée par une vilaine fracture.
Bon, on m’avait quand même parlé de l’homme en son absence. « Tu verras, il ressemble à Bernard ».
Et c’est vrai qu’en le croisant la première fois dans l’escalier à sa reprise, j’ai failli me tromper.
Par contre, on ne m’avait pas prévenu que côté caractère, c’était pas la même chose !
J’avoue qu’il m’a fallu quelques temps pour cerner le personnage et au bout de 10 ans je ne suis pas vraiment sûr d’y être parvenu.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que sous des dehors un peu bourrus se cache un homme prêt à tout donner pour l’entreprise, parfois au détriment de sa santé (il parait que le tunnel de Dullins a laissé des traces, enchaînant des jours et des nuits de travail).
Revers de la médaille, l’exigence que s’imposait Daniel se devait d’être largement partagée par ses collaborateurs. Et là, seuls les caractères les plus forts avaient une chance d’émerger.
Ainsi, tu as été, Daniel, un excellent formateur pour la plupart de nos jeunes recrues de la région (nombreuses dans la salle mais pour certaines beaucoup moins jeunes aujourd’hui).
Tes jeunes adjoints, frais émoulus des écoles d’ingénieurs, avaient tôt fait d’être confrontés à la devise chère à Lucien GUINTOLI, à savoir « il faut avoir les pieds dans la boue, et la tête dans les étoiles ». Sauf que tu l’avais un peu remaniée à ta sauce : pour les pieds dans la boue, pas de problème ; par contre, les étoiles, ils ne les voyaient que lorsqu’ils tombaient de fatigue.
La formation était certes peu académique : lorsque la tension montait sur le chantier, tu avais tendance à ne pas finir tes phrases : charge à ton adjoint de les compléter pour comprendre ce qui était attendu, et là, la loi des probabilités jouait rarement en faveur du débutant.
Bien souvent, celui-ci se faisait remettre en place par un cinglant : « Si tu sais pas faire, on demandera à Rousset ». (Pour ceux qui ne le connaissent pas, Thierry ROUSSET est une espèce de Mac GYVER local …)
Autant dire que l’homme de terrain tenait une place de choix dans la hiérarchie de Daniel.
Ton impétuosité était également source d’inquiétude chez nos amis de la mécanique. Il y a environ 20 ans de cela, une collision entre la 205 que tu conduisais et un poney (on se demande ce qu’il faisait là) s’est soldé par un match nul : 2 carcasses (pas toi, heureusement) !
Plus près de nous, en janvier 2015, on t’avait modifié le tracé de la route que tu empruntes tous les matins depuis 40 ans : un nouveau virage était apparu dans la nuit, sûrement une plaisanterie due à des confrères farceurs. Toujours est-il que la C4, pas trop vieille dans notre échelle de valeur, a fini en épave et toi pas loin : un genou fracassé et plusieurs mois d’arrêt.
Mais ce qui me restera de ces 10 ans de collaboration avec toi, ce sont également les belles réalisations que nous avons faites entre Rhône et Ain. Pour n’en citer que quelques-unes :

-       - Les aires du Planon sur A40 pour APRR
-       - L’aménagement des petites centrales hydroélectriques de Motz et Lavours pour la CNR (chantier débuté en 2007, et toujours pas soldé à ce jour)
-       - Les terrassements du centre de stockage Nicollin à Vienne
-       - L’aménagement des parkings avions de St Exupéry
-       - Les déviations de Communay, de Colombier Saugnieu, pour le conseil départemental du Rhône
-       Et toutes les opérations dans l’Ain, où après un démarrage « tendu » sur le giratoire du chemin des loups à Bourg en Bresse en 2007, nous avons enchaîné d’année en année les succès petits et gros et créé un véritable lien de confiance avec nos donneurs d’ordre.
Alors pour finir, Daniel, je voulais encore une fois te remercier pour ton dévouement à l’entreprise, pour ton engagement sans limite (alors que parfois il aurait fallu en mettre), pour ton esprit d’initiative et de découverte de nouveaux métiers et de nouvelles techniques, et j’aimerais que nous tous qui restons actifs dans la société, notamment les plus jeunes d’entre nous, puissions-nous en inspirer.

Je te souhaite une excellent retraite, entouré de ta famille et de tes amis, profites en pour voyager, chercher le soleil, et cultiver tes tomates !






Discours de Daniel BRIAS

Bonjour à toutes et tous, merci d’être venus si nombreux ! C’est le moment pour moi de faire un résumé de mon parcours dans les TP.

Après un bac option babyfoot et billard à la Martinière Monplaisir de Lyon avec ici présent : Claude NORMAND, Daniel LEVRAT, Jean-Paul CHEMARIN, Jean Georges LAZARIDIS, mon frère Bernard BRIAS Géomètre de l’entreprise a pu me faire embaucher le 22 octobre 1975 dans l’entreprise MENUSAN comme porte Mire, mon point fort « être de Pélussin ». Porte mire « homme à tout faire et bon à rien » comme dirait Jean-Marc MENU.
 Mes 1er jours de chantier sur la RD dite « la route qui fume » à ST Genest Lerpt (route sur un crassier), j’ai découvert de vrais sangliers : gros chantier, Scrap, Dumper, D9, D8 avec comme Chef de chantier Néné : René DERVIEUX.  Les hasards de la vie feront que 40 ans plus tard nous aurons en commun 2 magnifiques petits- enfants. Néné qui me fera découvrir tout ce que l’on peut faire avec ces engins avec « des fines lames et des godets d’or » et comme on disait « chez MENUSAN pas de figurants que des vedettes ».
Le deuxième chantier à Saint Bel, j’ai conduit mon premier engin : un Tamping (un bull avec des roues équipé de pieds de mouton) parce que le chauffeur était absent. Le Chef me dit : « voilà le moteur est à l’arrière et la lame est devant, vas-y pousse les tas ». Je demande : « et les freins ? » il me répond « t’es pas payé pour freiner ».
Les 2 premières années, j’ai participé à des chantiers vraiment divers : Plateforme Michelin à Blavozy 43, Perrecy les forges 71, Déviation de la cote St André 38, Route accès à Pipay vers les 7 laux 38, St Eloy les Mines 63.
Apres mon service militaire en 1978, les chantiers étaient plus importants : Déviation Nord/Est de Macon (future A40).  Comme disait Mimil à son Conducteur de travaux et beau- frère, quand les résultats des portances n’étaient pas bons : « une couche bon, une couche pas bon, une couche bon et une couche pas bon !! ».
Après de petites interventions sur la centrale de St Albans ; je suis envoyé en sous-traitance du groupement Chantier Moderne/Valerian  au TGV Lot 3 entre SENS et ST Florentin, au niveau de Bellechaume  avec un stylo neuf, une 2cv de location , un niveau à lunette et pour mission : implanter le chantier (une butte de 400 000 m3, distance entre entrée en terre  100 m ) sachant que les 3 Scraps arrivaient 4 jours après. On a dû passer en 2 postes de 9h sachant que le Directeur de l’époque Palo avait annoncé l’arrivée de 3 Scraps supplémentaires qu’on ne possédait pas (2 témoins sont ici Patrick TOGNARELLI et Gerard BRIAS qui avait 16 ans à l’époque). A 22 ans, à 350 km de ces bases et seul pour faire tourner des engins 18h /jour, la formation a été vraiment accélérée. C’est pourquoi par la suite, j’ai rapidement mis les futurs jeunes encadrants, en situation réelle avec des décisions à prendre et des comptes à rendre (ces personnes appelées plus tard « les graines » par Noel CAMIER suite à l’émission « graines de star » des années 2000).
Puis les chantiers se sont enchainés : Aménagement de l’Isère à Domène 38, la RD 100 à iles sur Sorgues 84 et enfin A42 section Miribel/ Dagneux en groupement avec BEC. C’est en cours de ce chantier que MENUSAN est racheté par Lucien GUINTOLI. (Repas mémorable au restaurant Chez Charles à Chavanay n’est-ce pas Jean Marie, Néné. )
Ce chantier en groupement conjoint pas très solidaire m’a poussé à démissionner. (Trop de chefs : 3 Conducteurs de travaux BEC sur le dos)
Après une courte expérience dans l’entreprise Roux de Frébuans  dans le jura, j’ai voulu améliorer mon niveau de ski à moindre coût donc j’ai été embauché comme perchman  à la Plagne. Une saison normale : étirement du ligament externe du genou gauche avec épanchement de synovie et surtout bilan financier très négatif (+ de dépenses que de recettes : sorties nocturnes multiples ...)
Pour renflouer les caisses, je suis revenu comme intérim chez GUINTOLI sur le chantier B71                     (maintenant A89) à Saint Marcel-d’Urfé .Merci Bernard, jean Marie, Joseph et ... Cafalot … pour le logement en coloc.
Presque le même scénario l’année suivante : perchman et intérim chez GUINTOLI cette fois à la Chaize Dieu, mais cette année-là j’étais accompagné de ma douce, tendre et gaffeuse « GASTON ». Elle découvrait les joies des déplacements dans les bleds paumés et des travaux en poste à rallonge.
La fin de mission arrivant et le premier enfant étant en route, la responsabilité parentale m’obligeait à quitter les chemins de traverses et à trouver plus de stabilité.
Un gros chantier sortait : A40 entre le Col de Ceignes et le Tunnel de Chamoise pour 30 mois, GUINTOLI m’embauchait, s’il avait ce chantier. Hélas ce fût l’entreprise Mazza de Lyon, suite à mon coup de fil, j’eu un entretien le samedi (Quelle dégaine à l’époque : barbe de 2 ans et cheveux hirsutes !) et la semaine suivante je commençais (1982). Bonne expérience et mes premiers pas de jeune Papa pas très présent. (Témoins Geoffroy VELLAYOUDON et Gerard BRIAS encore)
Après cela, retour sur Lyon pour quelques chantiers : Déviation de la tour de Salvigny (futur A89) et mes premiers travaux de VRD : Marcy l’Etoile, Solaise …
GUINTOLI était en plein travaux d’élargissement de l’A7 entre Valence et Vienne nord depuis 1983, mon frère Bernard me demande de revenir pour réaliser les TPC (Terreplein central) à Valence. Après un entretien avec Patrick SAUT, (qui venait toujours dire un petit bonjour dans mon bureau et demander des nouvelles du front).  Je commençais donc en octobre 1987 avec des personnes qui étaient déjà sur le chantier depuis 3 ans. Je croyais que j’avais changé de métier avec ce charabia des travaux sur autoroute en service (BAU, PAU, TPC, ITPC, RAU, GS2, GS4, 37.5, 3/10 etc.) les contraintes de sécurité et la place très exiguë, surtout en TPC, demande un phasage et un respect du planning par tous les intervenants. Sous les ordres de René BUISSON et Alain BEREST (l’africain) puis Bernard BRIAS, j’ai découvert le management avec toutes ces nouvelles contraintes, se taper sur le ventre et dire « je te l’avais dit, je te l’avais dit ».
Pendant les interruptions estivales sur A7, mi-juin/mi-septembre, on m’envoyait faire des missions coup de poing : élargissement des voies d’accès aux carrières pour l’A51 à Sisteron, ou la démolition de la voie lente en béton sur A6 entre Tournus et Macon, toujours très variés comme travaux.
Catalogué comme spécialiste des TPC je les ai enchainés sur l’A7 : Péage de Roussillon Vienne, Auberives sur Vareze.
Et en 1990 la mise à 3 voies toujours par TPC sur l’A43, planning avec des cadences de 1 km par jour et par tâches ; travaux de jour et le balisage la nuit (60 nuits). Organigramme costaud : en compta Philippe GEST et Bruno CHAVE, au secrétariat Mumu , suivi chantier, Pascal CHARIGNON , Philippe DESCORMES ,Néné et Martial DUZEA (l’homme qui fait du A zéro avec du A4 plus vite que son ombre). Sans oublier les jokers (personnes à horaire variable et sans préavis) : Jeannot CORROMPT, Gilles BOURNAS, Marc BOUJEDO, Patrick GRAND, Hervé COLLET, JPP : Jean-Pierre PASSERAT. (Voir la cassette de super Fanget sur A43, film préféré de Marie Ange, Vanessa et Romain … quand ils étaient petits) Sur ce chantier, on constatait que rien n’était  impossible : on posait le balisage la nuit 1 km x 2 avec clôture sur les séparateurs, comme dans un Zoo, dépose de glissières de 4h/7h, découpe d’enrobé 6h/7h30, terrassement (décapage, démolition, déblai, dépose drain, approfondissement RAU, CF) tous cela sur le KM balisé pendant la nuit avec 5 pelles de 40t, 1 de 25t , 2 pelles à pneu, 2 graders, 1 bull, 3 compacteurs et 80 semis. Le programme journalier était très pointu et pour suivre tout cela la voiture était équipé de 4 antennes : radiocom 2000, radio GUINTOLI avec le relais sur le Pilat, la CB canal 19 et l’auto radio, autant dire que les mains sur le volant étaient une option ; conduite avec le genou.
Plus tard pour en finir avec les TPC, le chantier de A6 pouilly /Bièrre - les- Semur (34km) minéralisation du TPC avec une chaussée béton cadence 800ml/j (le tour de chantier faisait facile 70km) le copain de Thierry ROUSSET : Jean PIGNOL l’homme à la station Total (topo). Chantier coup de poing et arrosé au whisky. N’est-ce-pas Bernard ?
Après les TPC, avec la même équipe : Alain RICHEROT, Pascal CHARIGNON, Claude GARDON nous nous sommes attaqués aux agrandissements des aires de repos sur l’A7 ; Valences nord, Montélimard, Saulces, Bornarond, Auberives sur Varèze. Puis sur l’A49 à la création des 6 aires de repos sur le département de l’Isère entrecoupé entre autre, d’élargissements de RD dans la Drôme mais aussi dans l’Isère (Jardin, Oyeu).
Mais en 1994 la concurrence bien implantée et le manque d ‘appels d’offres, le marché nous a expatrié dans le jura vers Lons le saunier : travaux préparatoire pour l’A39 entre Poligny et Bourg en Bresse étendue sur 70 km ; terrassement de 10 ouvrages d’art et un échangeur avec péage, c’était parti pour 1 an. Avec Yves RICHIER, Philipe DESCORMES, Laurent COLLIN, Thierry ROUSSET, J.claude BRENET, Jacques EYNARD, en coloc avec Alain, Néné, Pascal, sans oublier les mecanos Galinette et Métal 5 qui disait toujours « je vais bien, tout va bien ».  Tous en déplacement l’ambiance était bonne malgré les pieds dans la boue, les casse- croûtes de « coq au vin » étaient alors nécessaires pour le moral des troupes. Le chiffre d’affaires prévu a été doublé.
Nous sommes devenus Générale Routière en cours de chantier, j’ai retrouvé de belles photos de la fin de soirée du jour de changement des logos, après le barbecue où certains se promenaient avec des autocollants GUINTOLI sur le front.
Après changement complet de type de travaux : déchargement de trains pour TGV à EURRE : 6 trains /j de 600m3 ; 6j/7j pendant 16 mois, 1 million 600 mille Tonnes avec 6 matériaux différents. Une vrai usine qu’Alain RICHEROT allais driver de main de maitre avec « le couple de l’année Dédé et Nathalie BOURRELY » et le nouveau venu Stephane BETTON. Là encore de bons casse-croûtes avec «l’hasencf » comme disait Dédé. Nouvelle évolution des consignes de sécurité : « l’entreprise demande à l’exploitant de pouvoir commencer à travailler » qui s’est modifiée au fil des mois par « Dédé prépare le jaune » cela voulait dire que le train était à quai prêt à être déchargé.
Le déchargement ayant commencé, mon frère m’a proposé de visiter le chantier des travaux préparatoires des tunnels de l’A51 entre Varce et ViF.
Un chantier retardé de 6 mois par des opposants qui se couchaient devant les engins ou se suspendaient aux grues ; (les potes du cow-boy : Bernad VRIGNAUD). Je suis revenu 6 mois après, quand les travaux de préparation des 4 têtes de tunnel et de la piste pour le viaduc ont été finies. Présents sur le chantier : Jean Claude BRENET, Christian DUVERT, J EYNARD, L.FAURIE, L.COLLIN et Jack DANYELS le Maitre d’œuvre, sans oublier GTS/Elite n’est-ce pas Christian ALTAZIN ? Je remercie Didier et Catherine BRIAS pour l’hébergement.
En 1997, un autre challenge, la mise à 3 voies entre St Chamond et St Etienne pour la coupe du monde de foot, et là pas question de prolonger le délai. L’équipe composée des élargisseurs des Grand Travaux (Alain GIGANT, Pascal MOURS, Sylvain SCHERRER) et des lyonnais (P.CHARRIGNON , S.BETTON) et de notre assainisseur local : entreprise  MOUTOT Sébastien  qui faisait ces débuts. L’ambiance était tellement chaleureuse que la direction Bernard B, Laurent AMAR et Laurent RENAC (qui revenait sur Rhône-Alpes) ne restaient pas sur le banc de touche et participait aux 3ème mi-temps. Pour la revue interne, mon frère me demanda des photos du chantier, je lui ai donné la pochette sans vérifier le contenu. Quelques jours plus tard, il m’a tout rendu car il n’avait trouvé aucune photo d’engins mais que des clichés de soirée ou de casse-croûte!! Chantier livré à temps avec le chiffre d’affaires x 1,5.
Vu le moral des troupes, sous l’impulsion de Bernard BRIAS et Laurent RENAC, on a enchainé les travaux sur l’A43 : mises à 4 voies, les agrandissements des gares de péage, les échangeurs Belmont Tramonet, Brignoud. On a trouvé presque la même ambiance que sur l’A47.  Avec  Marc GUILLOUD, Eric MORIN, Jacky LUISET (tous les 3 présents) et tout le personnel chargé du balisage nous ont permis de réussir ces travaux techniquement difficiles dans les temps.
Puis en 2000, on participe très activement à la mise en conformité du tunnel de Dullin 1.6 km : nouveau défi : réaliser en 7 semaines 7j/7j ; 24/24h ; dès le 1er jour (24h) 180 personnes sur le chantier, avec Vincent DUCROUX (en alternance) et Stephane BETTON, on a explosé les compteurs d’heures et l’hypertension car « on ne voyait pas la fin du tunnel » !!! le tracé était en courbe !!! Heureusement le Maitre œuvre (Olivier DEBLIC, Bill vrai nom BOQUET, Eric MORIN entres autres) étaient vraiment très réactifs et nous ont permis de tenir les délais.
On passe après par les ZAC : Zac Feuilly, Zac des gaulnes et la ZAC du Perron vers Bourg Argental chiffré sur un coin de table avec notre partenaire Hubert MOLINA.
L’entreprise décroche un tronçon de la déviation de Marcy l’Etoile avec le Grand Lyon, le tracé empiétait sur le terrain de Biomerieux. Ce chantier nous a permis  de connaitre ces deux nouveaux clients avec qui on travaille toujours  actuellement. (Pierric BARRE)
Cela n’empêche pas de se dépayser, organisé par le C.E. et Pascale BARRERE, on a pu visiter la Guadeloupe et cuba en couple dans une ambiance mémorable (Jean Marie et Agate FICHOT, Noel et Martine CAMIER, Bernard BRIAS, Alain RICHEROT, Jean Claude BRENET, Dominique POURCHET, entre autres…).
Avec Juju (Julien PEYRICAL) aidé du cow-boy, on a «étanché quelques bassins sur l’A432, 3000 m3 de béton quand même et avec Benjamin JANNISSET on a chatouillé les pipelines à Feyzin, quand on avait fini les sondages, la tranchée était faite.
En 2005, avec Vincent DUCROUX, Noel CAMIER, et toutes ses graines de stars on réalise un nouveau type de travaux, le tram LEA(T3) 8km. La CF réalisée avec des matériaux pollués traités au ciment réalisé dès le début, a modifié le phasage et surtout le mode de réalisation des réseaux 16km de drains et autant de réseaux secs (Pascal DUMAZET)  
Pour décompresser, avec toute l’équipe,  des week-end sportifs et hautement  festifs étaient organisés avec nos  compagnes  à Doucy chez Martine et Nono et  aussi  des  visites de la bourgogne  by night avec Raymond DUCROUX et le père à Joss MONTEL.
Avec l’arrivée Denis LABOUEBE, nous nous sommes concentrés sur les départements de l’Ain et du Rhône : bien représenté aujourd’hui par Georges MONNERET, JeanPol GERAULT, Claude SEYTIER, Nicolas MOSER pour l’Ain, Alain MUSSET, Gregory RANANIER, Maurice MONNOT pour le Rhône.
Pour réaliser de nombreux giratoires : Noirefontaine (avec Josselin MONTEL et la filiale Val TP), les Echets, 3 sur la rocade de Bourg, Viriat, St Etienne du bois dans l’Ain  et dans le Rhône : Communay, Colombier /Saunieux entre autre sans oublier des tronçons de rocade : Pusignan, Bourg en Bresse, Communay.
Et aussi de l’agrandissement du port de Pont de Vaux, les aires de repos sur A40 au Planon (Sébastien CLARET et Marie Ange BRIAS en « petite main »), les agrandissements des centres enfouissement de Loire/sur/Rhône (Nicollin) et Satolas/Bons (Sita mos).  (1millions de m3)             
 Sans oublier le chantier CNR : les PCH de Motz et Lavours qui durera de 2007 à 2014. Merci à la constance de Nicolas MORIZON encadré d’abord par Benjamin RANC puis par Audrey Marc REVOL. Vu la technicité et le contexte encore bravo à tous ceux qui ont participé à ce chantier complexe.        Aussi les ZAC de Fareins, de Bel Air à Anse avec les 2 Yohanns : TARDY et DUFFAIT ; ZAC de Lybertec à Belleville et les 3 marchés d’entretiens dans l’Ain. Cette série de travaux réalisés avec : Audrey Marc REVOL, Nicolas MORIZON, Julien MAURIN, Jean Baptiste GASTON, Cédric CUILLERON, Grégoire BECKER, Vincent REPELLIN ont su très bien gérer les problèmes et m’ont permis de lever le pied.
Un remerciement particulier à Audrey qui a su très bien  palier à mes dernières absences.
Je voudrai aussi et surtout remercier Gaston (pas JB) qui a su largement compenser mon absence auprès de nos enfants pendant leur enfance et l’adolescence tout en travaillant. (Pour ceux qui ne le savent pas c’est mon épouse Geneviève)
Remercier mes enfants, qui ont supporté mes décompressions, soit au ski à la Grave, soit pendant les ballades à pied ou en vélo, les galères à cause de mon sens d’orientation plus que nul et ma théorie de ne jamais revenir par le même chemin. Super Fanget restera à jamais le héros de leur enfance. Grace à eux, on a voyagé au Canada, Australie et Nouvelle Zélande pour suivre leurs études ou leurs trips. Maintenant on espère barouder autant qu’eux.
Je voudrai aussi remercier tous ceux qui mon supporté pendant toutes ces années et je leur souhaite une bonne continuation en essayant de conserver une ambiance sereine et chaleureuse : « le mail ne règle pas tout ».
Les fournisseurs de matériel ou de matériaux : comme on dit « Prend chez Plattard, tu seras pénard »
Je remercie le service mécanique Thomas LAVERGNE, Pascal LOROPIANA, Christian SERPOL et toute son équipe, car c’est un domaine où je n’étais pas irréprochable mais plutôt cascadeur. L’équipe du labo (Liana GOEDDE, Sylvain LHOPITAL, Frederic MONTET) qui a supporté mes coups de gueule. La comptabilité (Daniel GONGALVEZ, Fabien POSSETY) pour ma délégation de prestations ; Jocelyne AUVINET qui a eu du boulot dans mon bureau bordélique, « ménage toi la classe », il faudra un bataillon pour te remplacer. 
Je remercie vivement la Direction, Denis LABOUEBE et Michel LAVEDRINE qui sont présents aujourd’hui, pour l’organisation de cette journée, merci encore à Mumu et Corinne pour le travail parfaitement accompli.

Je vous souhaite à tous : « plein de petit rien qui font du bien et qui font souvent les grands bonheurs ».
Merci encore à tous d’être venus !













Discours de Marie-Ange, Vanessa et Romain


Marie Ange
Quand tu es un enfant des TP, tu sais ce qu’est du bidim. C’est même certainement le mot que tu as dû entendre le plus souvent dans ta vie. Ça et le mot « enrobé ». Ah et aussi talus, digue, mur de soutènement, accotement, rocade, drain, échangeur.
Je m’appelle Marie-Ange Brias et je connais la différence entre remblai et déblai, je connais la formule du calcul de compactage et je peux vous dire qu’on n’entend pas que des trucs toujours très fins dans une cibi.

Vanessa
Quand tu es un enfant des TP, tu sais que sur le retour des vacances, ton père te racontera tous les chantiers qu’il a fait sur la route. Tu connais d’ailleurs l’historique de pleins d‘aires de repos et pour te faire patienter dans la voiture il va nommer tous les PK de l’A7. D’ailleurs, depuis que tu sais parler, tu dis giratoire au lieu de rond-point.
Je m’appelle Vanessa Brias et quand j’étais petite en vacances, je suppliai mon père de faire des détours pour visiter les différents giratoires de la région plutôt que d’aller à la plage.

Romain
Quand tu es un enfant des TP, tu sais qu’à Noël ton père sera limite plus content que toi de construire les routes de ton circuit de voitures et te décrira l’utilité de chaque outil en plastique alors que tu as à peine 3 ans.
Je m’appelle Romain Brias et quand mes copains étaient déguisés en indien ou en magicien pour le Carnaval de l’école, moi j’étais déguisé en manœuvre et je disais "C'est pour travailler à Dingueli comme mon Papa et mon Tonton Panard".

Marie Ange
Quand tu es un enfant des TP, tu sais que tu es l’arpette de ton père. Tu as fait ton premier terrassement en primaire, tu as implanté un terrain de pétanque, tu sais faire du ciment, tu es porte-mire au besoin mais surtout « force-pas bon dieu » car « je craque ».
Je m’appelle Marie-Ange Brias et j’ai conduit une pelleteuse bien avant de conduire une voiture.

Vanessa
Quand tu es un enfant des TP, tu es habitué à ce que personne ne soit appelé par son vrai nom. Tu sais que quand ton père te parle de Jambe d’Osier, Gribouille, Croco, l’Écureuil, Bill, le Tondu, Bigoudis, la Bavure, Laisse chanter le coucou, Chiffounette, Napoléon, Les graines de stars, Gargamel, Pernaud, le Chat Noir, le Mousse, Métal5 et bien sûr Speedy, tu ne te dis pas que ton père a un peu trop forcé sur le rouge à midi. Pour toi tout est normal.
Je m’appelle Vanessa Brias et notre père ne nous a jamais appelé par nos prénoms. Mesdames et messieurs, je vous présente Bambane, Traîne-Savate et Troud.

Romain
Quand tu es un enfant des TP, tu sais que quand ton père va te montrer les photos de leurs dernières vacances, tu découvriras qu’il y a tous les chantiers qu’il a croisé sur la route et tous les engins utilisés dans chaque pays où il met les pieds.
Je m’appelle Romain Brias, et je me pose cette question : si mon père avait été comptable, est-ce qu’il aurait pris en photo des calculettes en Nouvelle-Zélande ?

Marie Ange
Et puis quand tu es adulte, tu réalises que tu as eu beaucoup de chance d’avoir grandi avec un père qui a toujours considéré ses enfants non pas comme des filles ou des garçons mais comme des êtres humains à qui il faut essayer de transmettre son savoir.
Et quand tu deviens mère à ton tour, tu sais que tes enfants Mael et Billie vont eux aussi devoir faire du béton sans bétonnière avec une pelle rouillée, fabriquer une serre avec un abri de piscine et conduire des minipelles le dimanche matin avec Papy.

Vanessa
Et puis quand tu es adulte, tu réalises que ta vocation vient en grande partie de là. Ton premier héros, ce n’est pas Batman ou Zorro, ce sont les vidéos de Super-Fanget. Et c’était même ton premier tournage.
La production audiovisuelle, c’est un peu comme les TP. Tu construis pas une route mais un film, que tu fabriques aussi avec des artisans. C’est un chantier à livrer dans des délais que tu ne tiens jamais. Et ton travail consiste à peu près à la même chose que celui de ton père à savoir : gueuler sur tes gars pour leur dire qu'ils ne vont pas assez vite. Cette confiance, tu la tiens de lui, car il a crû en toi bien avant toi.

Romain
Par expérience, ayant « taffé » les week-end avec mon père ce n’est pas simple ! Entre les consignes aléatoires, métrés approximatifs, changement d’idées à la minute, explications minimales ,il faut s’accrocher et s’armer de patience….il m’a enseigné l’école de la vie, la débrouillardise dans les galères version Mac Giver !
Sous son caractère bourru se cache un cœur d’or. On te souhaite de poser ton esprit, « boire la pression » et Kiffer un max.
On t’aime papa.